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Contre le mensonge, transmettez ! ~ Le jardin de Vieux Jade

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Message par Hamsa Jeu 15 Aoû - 17:30

Contre le mensonge, transmettez !
J'entre depuis quelques jours dans ma soixantième année.

Quelques faits soudainement constatés : je n'ai plus cette envie lancinante de quitter ce monde, que j'ai réussi à tempérer depuis l'enfance, cette immense patience qui m'a amené tant bien que mal jusque là. J'ai décidé de prendre soin de moi, de préserver le corps et l'intelligence qui m'ont été donnés.

Quand je dis "je", comprendre que le cycle de longue patience plutôt subi vient de prendre fin, et qu'un autre cycle est en train de lui succéder, le "je" ne faisant que changer de bateau, au gré des correspondances.

Dans ce nouveau temps, la préservation de soi est importante. Vais-je devenir un pépé teint et gominé, soucieux de ses économies et de ses petits bobos ?

Ce n'est pas le but.

Quittons ma petite personne pour aller au général : M. Attali, maître de chant de l'Infernale Laïque vante les mérites de l'euthanasie (bonne mort, en grec) généralisée des improductifs.

C'est vrai qu'en tant que marchandise, les vieux ne valent rien. Même s'ils sont un marché juteux (un marché, ça se remplace), les vieux gênent, sur la route, sur les trottoirs, dans les familles modernes déshumanisées, les vieux puent, l'urine, le renfermé, les vieux ne bandent plus et ne font pas bander, suintent, radotent, sont moches, ridés, tristes, distendus, et se plaignent sans cesse. La société se ruine à les nourrir et à les rafistoler, sans aucun bénéfice. 

J'ai le souvenir d'un homme (ancien directeur du Crédit agricole local) qui m'avouait lamentablement que ses dialyses coûtaient 120 000 € par an. Je ne vaux pas ça, semblait-il penser. Les vieux, de fait, pour une société socialiste, dont les maîtres mots sont : obéissance, insignifiance, rentabilité*, sont un poids écrasant.

Pour le matérialiste, l'homme vaut le poids de son utilité dans l'économie globale de la ruche ou de la termitière.

Les vieux, les malades, les mystiques, les rétifs, les visionnaires et tous les différents sont une menace pour la cohésion du cheptel.

M. Attali préconise de rayer ces poids morts de la carte.

Nul doute que ses thèses triomphent au moins un temps, puisqu'elles sont celles du courant dominant. Comme un simple panneau indicateur - il ne vaut pas beaucoup plus - il a été placé en sentinelle pour nous informer du prochain virage.

C'est quand même charitable au rabbinat international d'avertir les goyim de ce qui les attend. Il y a eu d'autres signes : le film Soleil vert, par exemple.

Et puis l'entretien des anciens est un sujet récurrent,dans toutes les régions du monde. On sait que les polynésiens envoyaient les vieux à la récolte des noix de coco et secouaient le cocotier. Celui qui tombait ne coûtait plus rien à la communauté. Le grand Jack London a magnifiquement décrit l'abandon des plus anciens vers le cercle polaire.

M. Attali, qui est une sorte d'épicier soucieux de ses comptes ou de ceux de ses employeurs ne peut cependant en aucun cas se prévaloir de ces exemples pour justifier ce meurtre de masse.

Car, entre les deux, il y a une barrière infranchissable.

Avant leur abandon par la tribu, les vieux avaient légué tout leur savoir, toutes leurs visions, toute leur connaissance, toute leur sagesse.

Dans les sociétés traditionnelles - et la nôtre l'était encore il y a moins de cinquante ans - les anciens servaient de relai entre le passé et le présent. 

L'immondice télévisuel n'étant pas encore généralisé, ni aussi toxique par ses contenus, les vieux étaient la mémoire du monde, pour ceux qui maîtrisaient à peine l'art de la lecture.

Ils racontaient les mythes, sans le savoir, les secrets de famille (toujours partiaux et embellis), et, l'essentiel : les innombrables tours de main et les savoirs d'une société rurale pragmatique, qui devait pouvoir survivre encore et encore à toutes les misères, et par là se projetait dans l'avenir.

Et la philosophie du clan.

Ce mode de transmission avait bien sûr ses limites, et surtout une sorte de "tourner en rond", peu favorable aux innovations et à l'affranchissement individuel.

Comparé aux vomissures des media dominants, et à leur promotion de toutes les ordures,c'était moindre mal.

Aujourd'hui, mais c'est dans l'ordre des temps, tout est renversé. Les familles éclatées et/ou dissociées empêchent toute communication continue, tout legs d'importance. Les grands-parents ont si peu de temps à donner à leurs petits enfants que toute transmission active est comme une éjaculation précoce, voire ressentie comme une sorte de viol importun dans le flot des informations dominantes.

Inutile d'épiloguer : c'est voulu. Pensé, pesé, prémédité. Pour rompre le legs originel.

Aujourd'hui, le danger principal ne vient pas de la nature ou d'un ennemi exogène. Il vient de ceux qui nous manipulent (sous couvert de nous gouverner), et cherchent à asseoir sur nous leur emprise infaillible. Ils n'ont rien à nous apporter, mais tout à nous prendre. 

La mémoire, en premier lieu, puis la conscience de notre valeur, afin de faire de l'humanité un magma totalement plastique, et sans grumeaux.

Cela ne peut fonctionner que sous certaines conditions : que nous perdions la mémoire de notre être complet, ce à quoi s'emploient activement les media menteurs (excusez le pléonasme), que nous oubliions que l'homme est né suffisant, et, en conclusion, que nous avons tous une tâche individuelle et unique à accomplir.

Je reprends :

1) Notre être complet dépasse largement la sphère terrestre : Dans la vision socialiste (qui évidemment ne s'oppose pas à celle dite "libérale", puisqu'il s'agit de deux variantes du même UMPS, c'est bien connu), l'homme est un objet voué à l'usage exclusif de la Bête collectiviste. Les religions si décriées et maintenant aux abois rattachaient notre origine et notre finalité, malgré leurs tares, à un autre monde.

2) L'homme est suffisant : Bien sûr pas dans le sens de la "suffisance", sorte de vanité imbécile. Mais par opposition aux zombis qu'on aperçoit de plus en plus souventdans les rues, branchés de partout, télé, radio, PC, MP3, en attendant les lunettes gougueul et notre sainte mère la puce. Si ces gadgets, comme le GPS accroissent les pouvoirs, ce n'est que mauvaise magie, et pauvres pouvoirs. Les saints savent que les pouvoirs n'intéressent que les minables.

L'homme est né complet. Son âme immortelle (qu'Ulrich de Mayence nommait : pasapsychè), reliée à l'Esprit fixe (poulie fixe/poulie folle du songe de Polyphile)voyage dans un corps mortel, fantastiquement adapté à son milieu, dont elle assure la cohésion par la psychè destructible.

L'homme libre/libéré reçoit toutes les informations nécessaires à sa survie en ce monde, et à son retour à la base, sans ces avilissantes  et limitantes prothèses.

3)La tâche à accomplir :   Comme dans le jeu du labyrinthe, le but est de revenir. Assorti de quelques conditions. Revenir trop tôt, ravagé ou inchangé ne sert à rien (suicide sous toutes ses formes).  

La parabole chrétienne des talents donne des indications sur notre fonction : fructifier, mais "dans le Ciel".

Rien à voir avec ce qu'exige de nous la Bête socialiste, dont M. Attali et une foule d'autres sont les esclaves soumis et ronronnants : obéir, subir, consommer,faire de l'engrais pour la terre et ses propriétaires.

4) Uniques : Nous sommes tous uniques. Ce que la propagande nous répète à chaque instant. Mais alors, pourquoi le redire ? Parce que dans le projet (sans majuscule), nous sommes uniques comme toutes les briques sont uniques : conformes et interchangeables. La spécificité de l'homme-brique est nulle. Sa façon de penser et de se comporter est répertoriée, prévisible et prévue, et toutes les stratégies de négociation clairement formulées dans les manuels des psychologues du système.

Ici, la spécificité désigne les sphères intangibles de votre composé terrestre : l'esprit fixe et l'âme intangible, qui sont venus ici pour vivre une expérience unique dans un composé à priori indépendant des aléas du temps. A défaut, pour retirer d'une éventuelle dépendance la connaissance qui en découle. 

Je reviens maintenant à ma récente prise de conscience.

J'ai décidé - il s'est décidé en mon être total, qui échappe à, et transcende toutes les tyrannies - de vieillir ici tant qu'il me sera permis, et de me donner les moyens de vieillir au mieux : ne pas être une charge, un repoussoir, mais au contraire susciter l'intérêt des plus jeunes, et nourrir leur curiosité.

Contre vents socialistes/mafieux et marées matérialistes, montrer aux générations nouvelles qu'un vieux non génétiquement modifié, non siliconé, non trafiqué, peut favorablement interférer avec la lobotomisation dévorante, ouvrir des pistes vers d'autres manières de vivre, d'autres ambitions, d'autres projets que baiser, bouffer et chier, leur faire voir et entendre ma gueule.

Car je me souviens comme j'ai été favorablement marqué, presqu'enthousiasmé par les beaux vieillards aperçus dans ma jeunesse, tant je les voyais transcender les limites de la médiocrité.

C'est ceux-là, et le danger qu'ils représentent que M. Attali, en bon chien de son maître veut éliminer. Ceux-là, et leur éclatante présence, pas les rouages éteints de la machine. 

Ces vieux qui illustrent la noblesse native de l'être humain, sa vocation au bonheur et à la complétude, qui ne passe pas par l'adhésion à la collectivité imbécile, dégradante et dégradée.

Ces vieux qui illuminent et transmettent leur beauté et leur paix, qui sont comme un ferment de liberté, un témoignage de notre filiation divine, de notre splendeur triomphante et généreuse, capables de changer les briques déjà presque cuites pour le mur de la ruche finale en êtres libres, prêts à s'envoler.

Aujourd'hui, je suis devenu conscient de mon poids et de mon importance (celle du colibri suffit) dans l'arène du monde. Passé dans le clan des anciens, je découvre en moi une vie nouvelle, et une volonté nouvelle de faire barrage à la saloperie ambiante, que déversent sur nous ceux qui se disent bergers du troupeau.

La première chose que j'ai à dire, est claire : nous ne devons rien à cette pseudo-autorité qui n'a aucune légitimité, sauf celle des voleurs.

La légitimité de l'homme est en lui-même, et son pouvoir. 

Il est donc de première nécessité que tous les hommes (et les femmes, évidemment, autant et plus) qui sont sortis ou sortent du monde équivoque et tremblant exercent et affichent avec ténacité et courage leur être véritable, contre le mensonge.

Ça ne consiste pas à descendre dans la rue ou à filer des sous à un pseudo-syndicat ou parti, mais à se centrer sur son être profond, l'exigence véritable/verticalité qui est le coeur de l'humanité reliée à son essence divine, et, cela établi, à transmettre.

Car la transmission des données essentielles, comme en tous temps de guerre - et une affreuse guerre est en cours, est le pire cauchemar de l'ennemi.

Et la Lumière doit triompher des ténèbres, même, et surtout, de celles, trompeuses, des "lumières ", qui nous ont coupé de notre Source.

Lumière et lumières sont aux antipodes.   

* obéissance, insignifiance, rentabilité : la vraie devise de la république, une fois le masque posé
Source  : http://www.vieux-jade.com/article-un-meurtre-de-masse-premedite-119550561.html
Hamsa
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