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Krishnamurti : Se libérer du connu

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Krishnamurti : Se libérer du connu Empty Krishnamurti : Se libérer du connu

Message par Hamsa Dim 6 Avr - 17:02

Voici la plus radicale et la plus salutaire entreprise de déconditionnement de l'esprit qu'on ait peut-être jamais tentée.

Chacun de nous doit prendre conscience qu'il est, a son insu, prisonnier de tout un réseau de dogmatismes et de conventions. » Se libérer du connu « c'est entreprendre la seule révolution qui vaille: sa libération intérieure.

Déciller les yeux de l'esprit, ne plus accepter une chose comme vraie ou bonne parce qu'elle fait partie d'un système hérité aveuglément, voila a quoi nous convie Jiddu Krishnamurti . Si l'on y parvient, toute vanité, toute intolérance disparaissent. L'homme alors se réalise pleinement, il devient meilleur, lucide, libre. Il est adulte.
Se libérer du connu est un livre essentiel où chaque mot, chaque phrase comptent et qui donne à penser à un niveau plus vaste, plus ouvert, plus généreux, plus vrai.
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le texte du chapitre 12...
Vous pouvez le lire sur le site si vous préférez, je laisse le lien à la fin du texte...

Dans ce Chapitre :
L’observateur et l’observé.


Je vous en prie, accompagnez-moi encore un bout de chemin. Cela sera peut-être quelque peu complexe et subtil, mais veuillez poursuivre.
Lorsque je construis une image de vous – ou de n’importe quoi – j’ai la faculté de l’observer. Il y a donc l’image et son observateur. Je vois, par exemple, quelqu’un avec une chemise rouge et ma réaction immédiate est qu’elle me plaît ou qu’elle me déplaît, Ce plaire et déplaire est le résultat de ma culture, de mon éducation, de mes associations, de mes inclinations, de mes caractéristiques acquises ou héritées. C’est de ce centre que j’observe et que j’émets mes jugements, et c’est ainsi que l’observateur se sépare de ce qu’il observe.

Mais l’observateur est conscient de plus que d’une seule image: il en crée des milliers. Toutefois, en diffère-t-il ? N’est-il pas, lui, qu’une autre image ? Il ne cesse d’ajouter ou de soustraire à ce qu’il est; il est une chose vivante qui, tout le temps, soupèse, compare, juge, se modifie, et change en tant qu’il est une résultante de pressions extérieures et intérieures. Il vit dans le champ de conscience que constituent ses connaissances, les influences qu’il reçoit et d’innombrables calculs.

En même temps, si vous regardez l’observateur – qui est vous-même – vous voyez qu’il est fait de mémoires, d’expériences, d’accidents, d’influences, de traditions, et d’une variété infinie de souffrances: tout cela étant le passé. Ainsi l’observateur est à la fois le passé et le présent; et le lendemain qui est en attente est aussi une partie de lui. Il est mi-vivant, mi-mort et au moyen de cette mort-vie il regarde, en compagnie des feuilles des arbres, mortes et vivantes.

C’est en cet état d’esprit, qui est dans le champ du temps, que vous (observateur), regardez la peur, la jalousie, la guerre, et cette entité vilainement enclose qui s’appelle la famille. C’est ainsi que vous essayez de résoudre les problèmes que vous pose ce que vous observez, problèmes qui sont la provocation, le neuf. Vous ne faites jamais que traduire le neuf en termes du vieux et, par conséquent, vous vous trouvez dans de sempiternels conflits.

Une image, en tant qu’observateur, observe des douzaines d’autres images autour d’elle et en elle, et dit: « Celle-ci me plaît, je la garde », ou « celle-là me déplaît, je vais m’en débarrasser ». Mais cet observateur lui-même a été fabriqué par les différentes images qui ont été créées par des réactions à diverses autres images. Nous arrivons alors au point où nous pouvons dire que l’observateur est aussi une image, mais qui s’est séparée des autres, et qui observe. Ayant été engendré par des images variées, cet observateur se croit pourtant permanent et il se produit entre lui et ce qu’il crée une division, un intervalle de temps, cela provoque un conflit entre lui et les images qu’il accuse d’être la cause de ses tracas. Il dit alors: « Je dois me délivrer de ce conflit », et ce désir même qu’il à de s’en dégager crée, encore, une nouvelle image.

S’être rendu compte de tout cela – et c’est la vraie méditation – a révélé qu’il y a une image centrale assemblée par toutes les autres, qui est l’observateur, le censeur, celui qui perçoit l’expérience, celui qui évalue. C’est le juge qui veut conquérir ou subjuguer les images qui l’ont créé, ou même les détruire, incité par celles qui résultent de ses jugements, de ses opinions, de ses conclusions. Mais ces images qui l’ont créé le voient, à leur tour, et c’est alors que l’observateur, « est » l’observé.

Ainsi la lucidité a révélé les différents états qui composent notre état de conscience; elle a révélé les images contrastantes qui s’y trouvent et la nature de leurs contradictions; elle a révélé les conflits qui engendrent ces contradictions, le désespoir de n’y rien pouvoir faire, et les divers moyens que l’on met en pratique pour s’en évader; tout cela par une quête prudente et hésitante à la suite de quoi il est apparu que l’observateur « est » l’observé. Il n’est pas une entité supérieure, devenue consciente. Il n’est pas un surmoi. Ces « Soi » exaltés ne sont que des inventions, des images qui s’ajoutent à toutes les autres: c’est la lucidité elle-même qui a révélé que l’observateur est l’observé.

Lorsque vous vous posez une question, quelle est l’entité qui recevra la réponse ? Et quelle est l’entité qui cherche à s’informer ? Si elle est une partie de votre conscience, une partie de votre pensée, elle sera incapable de trouver ce qu’elle cherche. Tout ce qu’elle peut trouver, c’est un état lucide. Mais si dans cet état il y a encore une entité qui dit: « Je dois être lucide, je dois m’exercer à l’être », ce n’est encore qu’une nouvelle image.

La perception du fait que l’observateur est l’observé n’est pas un processus d’identification avec l’observé. S’identifier à quelque chose est assez facile. C’est ce que font la plupart d’entre nous: ils s’identifient à leur famille, à leur mari ou à leur femme, à leur nation, ce qui conduit à de grandes souffrances et à des guerres.

Ce dont nous parlons est totalement différent, et nous devons le comprendre non pas verbalement, mais avec notre être le plus profond, alerté jusqu’à ses racines. Dans la Chine ancienne, un peintre, avant de commencer à peindre quoi que ce soit – un arbre, par exemple – s’asseyait devant son sujet pendant des jours, des mois, des années – peu importait le temps – jusqu’à « devenir » l’arbre. Il ne s’identifiait pas à lui, il était cet arbre. Cela veut dire qu’il n’y avait pas d’espace entre l’arbre et lui, pas d’espace entre l’observateur et l’observé, pas d’entité vivant sa perception de la beauté, du mouvement, de l’ombre, de la profondeur d’une feuille, de la qualité de sa couleur. Il était l’arbre totalement et en cet état seulement pouvait-il peindre.

Tout mouvement de l’observateur, s’il ne s’est pas rendu compte qu’il est l’observé, ne peut créer que de nouvelles séries d’images, où il se retrouve captif. Mais que se passe-t-il lorsque l’observateur est conscient d’être l’observé ? Examinez cette question lentement, très lentement, car nous entrons maintenant dans quelque chose de très complexe. Que se passe-t-il ?

L’observateur, ainsi conscient n’agit plus du tout. Il s’était toujours dit: « Je dois faire quelque chose en ce qui concerne ces images, les abolir ou leur donner de nouvelles formes »; il avait toujours été actif au sujet de ce qu’il observait, agissant et réagissant, soit avec passion, soit avec indolence. Ce mode d’agir, basé sur le plaire et le déplaire, a toujours été qualifié de positif: « Ceci me plaît, je le retiens, cela me déplaît, je m’en débarrasse. »

Lorsque l’observateur se rend compte que ce sur quoi il agissait n’était autre que « lui-même » en sa qualité d’observateur, tout conflit cesse entre lui et ses images. Il est « cela », il n’en est pas séparé. Lorsqu’il s’en séparait, il agissait, ou essayait d’agir sur ce qu’il voyait, mais maintenant, sachant que ces tentatives s’exerçaient sur lui-même, le plaire et le déplaire ne sont plus en jeu, et le conflit cesse.

Que peut-il faire ? Que peut-on faire au sujet d’une chose qui est soi-même ? On ne peut ni se révolter contre elle, ni la fuir, ni même l’accepter. Elle est « là »! Alors toute action qui provient des réactions du plaire et du déplaire parvient à sa fin, et on découvre une lucidité qui est devenue extrêmement vivante. Elle n’est tributaire ni de l’activité d’un centre, ni d’images. De son intensité se dégage une attention d’une qualité telle, que l’esprit – qui est cette lucidité – devient extraordinairement sensitif et hautement intelligent.

Voici le lien pour lire toutes les chapitres...
http://terrenouvelle.ca/Messages/2013/11/16/krishnamurti-se-liberer-du-connu/

Hamsa
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Message par cys Dim 6 Avr - 22:31

j aime bien ce que dit a chaque fois krishnamurti tout autant qu eckhart tolle,j aime les ecouter,ils ont une façon d observer qui m interresse beaucoup t je me reconnais dans leurs façons d observer...

merci hamsa pour ce sujet.
cys
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